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Encouragements et punitions


L’enfant a une personnalité propre à lui qui doit être respectée. Le manque d’attention sur ces principes fondamentaux, porte des conséquences profondes et fait de nous les responsables de notre propre bonheur et du bonheur de notre enfant. La plus grande différence entre un enfant et un adulte reste le cerveau et le niveau de son développement et maturité.


Le cerveau infantile, immature, doit être étudié et compris, ce qui nous permettra de poser et de créer les bases solides et appropriées de son futur d’adulte. L’adulte a eu pour exemple ses parents et il transmet à son tour en général les mêmes principes ou similaires à son enfant. Nous créons en conséquence notre propre société de génération en génération avec ses particularités.


Un enfant doit être étudié en tant qu’un individu unique qui a ses propres besoins et envies. Beaucoup d’adultes malheureusement perçoivent le jeune enfant comme un être pas encore assez avancé et mature pour comprendre notre vie de « grands » et ils adoptent une attitude inappropriée vis à vis d’eux. Pour certains les mots « éducation » et « discipline » incluent les punitions, les humiliations, la sévérité, les mots blessants, l’agression verbale et même physique. Contrairement à ces idées, nous devrions éprouver de l’empathie, de la bienveillance, de l’amour, de la douceur et de la patience.


Les premières années de notre vie, la partie du cerveau qui gère nos réactions est le cerveau primitif ou le cerveau reptilien. Il se trouve dans la partie arrière de la boîte crânienne et il inclus le tronc cérébral et le cervelet. L’enfant ne sait pas gérer ses émotions et les exprime sans pouvoir prendre de recul comme nous les adultes. Si l’enfant se sent menacé ou agressé il peut taper, tirer les cheveux, jeter des objets, etc. Beaucoup de parents ignorent le fonctionnement du cerveau infantile et agissent en fonction de leur point de vue en demandant à l’enfant de se comporter comme un grand, or cela est impossible.


Les actions positives telles que l’encouragement, les mots effectifs, l’écoute, consoler l’enfant, répondre à ses demandes et ne pas le laisser pleurer font augmenter le volume du cortex orbitofrontal qui se situe dans la partie avant du cerveau et qui est responsable de l’empathie. A l’inverse toute humiliation, agression verbale ou physique, le non respect des envies de l’enfant ont un impact très néfaste pour le cerveau et des parties entières sont détruites. La joie de vivre de l’enfant peut être remarqué encore dans la première année de sa vie – il est épanouit et il sourit, il fait confiance, il montre de l’affection vers les personnes qui lui sont chères, ses yeux brillent. Si l’ambiance n’est pas chaleureuse, si les parents se disputent et l’enfant n’est pas considéré en tant qu’une personnalité unique qui a ses propres besoins, certains parties du cerveau subissent des modifications et des neurones sont détruites. Cela peut provoquer dans le futur des troubles de comportement, de l’agression ou de la dépression, sans que nous nous rendions compte que ces conséquences sont provoqués par le manque de notre attention et affection. Il est primordial de chercher à s’expliquer l’attitude de notre enfant, soit elle positive ou négative, afin de pouvoir encourager ou réagir pour aider à réparer. Souvent nous sommes témoins de parents ne mettant pas en question leur éducation et qui cherchent à se décharger sur différentes situations ou personnes des réactions de leur enfant, or ce sont eux l’exemple principal ou la cause du comportement inapproprié. Il ne serait pas juste de dire par exemple que notre enfant ne veut pas communiquer avec les adultes, parce qu’il est timide, car la timidité est même renforcée chez lui par nous-mêmes en répétant devant lui « il est timide » ou en l’humiliant d’une autre façon. L’humiliation verbale se cache derrière des phrases très innocentes à première vue et presque toujours dites devant un public. Le jeune enfant commence à avoir la conscience en soi vers trois ans et quand nous parlons de lui il comprend tout et il sait que les mots sont dirigés vers lui-même. Ce n’est plus « moi veut une glace » mais « je veux une glace ». Dans ces moments il est très important de faire attention des conversations auxquelles il peut être témoin. Nous devrions protéger son intimité et parler avec respect de lui surtout en sa présence, la moindre blessure peut endommager son intérieur et changer une partie de son caractère. L’humiliation est de punir son enfant en public, de rire quand il est puni ou de lui mettre des étiquettes comme « tu est pénible », « tu seras privé de regarder la télévision », etc. Alors l’enfant commence à s’associer à ces jugements et il va inconsciemment se justifier en tant que quelqu’un de « méchant ».


L’expression « on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre » est valable aussi dans cette optique, si nous voulons que notre enfant devienne un adolescent et un adulte empathique, joyeux et confiant nous devons avoir une approche douce, compréhensive, stimulante et consolante.


Chaque humiliation ou manque de compréhension tel que laisser l’enfant pleurer sans le consoler, provoquent la production de cortisol, l’hormone du stress, secrété par les glandes surrénales, qui déclenche une peur et détresse immense chez l’enfant. Le stress répété et permanent détruit à son tour des neurones dans les zones du cortex pré-frontal (COF) du cerveau responsable principalement de l’empathie, l’apprentissage, le raisonnement, les émotions et l’humeur, et dans le cervelet qui joue un grand rôle pour de la coordination des mouvements, l’équilibre et le langage.


La plupart du temps les parents punissent leurs enfants au moment où ils sont fatigués ou nerveux pour une autre raison et la punition n’est pas en relation avec ce que l’enfant fait. Si nous sommes fatigués, nerveux ou dans un instant de déprime et que notre enfant casse un verre, notre réaction sera bien souvent différente que si nous sommes bien reposés, heureux et que nous sentons la joie de vivre. Un verre cassé n’a rien de grave, rien est plus important que notre enfant et sa psychique. Nous savons tous que compter jusqu’à dix nous aide à réfléchir mieux avant de dire une phrase, nous devons l’appliquer surtout dans notre relation avec nos enfants. Être parent ne veut pas dire être celui qui « commande » mais celui qui « guide ». Nous n’élevons pas une copie de nous, quelqu’un qui n’a pas des envies et besoins propres, mais une entièrement nouvelle personne avec sa personnalité qui doit être respectée. Quand nous étions petits nous avons eu les mêmes ressentis et nous voulions être entendus.


Presque chaque parent qui a été puni pendant sa jeunesse aura la tendance à répéter le même comportement avec ses enfants en pensant que ces punitions n’ont laissé aucune marque. « Une gifle n’a jamais fait mal à personne » vous entendrez souvent, sauf que c’est à cause de cette gifle que peut être il est aujourd’hui timide ou agressif dans certains situations à cause de l’impuissance de ne pas avoir pu se défendre.


Quand vous avez un problème dans vos relations vous irez chercher les réponses chez le psychiatre, le psychanalyste ou le psychologue qui en fouillant plus dans votre passé et intimité arrivera souvent jusqu’à votre jeunesse et vous comprendrez que la source de ce problème sont vos parents ou la personne plus proche qui vous a gardé ou élevé.


Si dans le couple il y a des disputes, le mieux pour l’enfant c’est d’épargner sa personnalité fragile et immature des problèmes des « grands ». Il ne comprend pas encore la vie et ce qu’il l’entoure de la même façon que nous et nous ne pouvons pas lui le demander.


Les encouragements ont le même reflet sur notre personnalité qu’une bonne dose de vitamines. Grâce à un « bravo, tu peux le faire » nous sommes capables de soulever des montagnes. Il ne s’agit pas de féliciter l’enfant peut importe ses actes, mais de bien distinguer les bonnes actions des moins bonnes. Nous pouvons lui dire « il te manquait peu pour réussir, viens que nous regardions que peux-tu faire pour réussir mieux la prochaine fois » et ne pas se concentrer que sur le fait qu’il a échoué. Les paroles ont un impact sur les enfants sur leur réussite et leur bonheur.


Milla DI GREGORIO

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